samedi 24 mai 2014

Pointe Suzanne par vent d'Est.

L’hiver est là. Cela se ressent sur le moral des troupes. Il fait froid et il faut se motiver pour chausser ses grolles et sortir dans le froid. Aujourd’hui je dois partir pour pointe Suzanne avec le popchat. Pointe Suzanne est à l’est de PAF, le vent soufflant généralement d’Ouest en Est. Mais là, les perturbations en ont décidé autrement et le vent vient de l’est, apportant une forte humidité (il n’y a pas de montagne à l’est pour nous protéger contrairement à d’habitude). Il y a toujours une petite appréhension avant de sortir et le temps de se réchauffer en marchant. Le vent est froid et mes collègues qui n’ont pas pris de lunettes ou de masque ont les yeux en pleurs. Il faut trouver un coin abrité du vent le temps de manger notre sandwich sous peine de se geler les mains. Heureusement, pointe Suzanne est la pointe au bout de la presqu’ile du prince de Galles dont les plateaux culminent à 200m. Il y a donc suffisamment de relief pour se cacher du vent. Ce n’est pas aussi facile lorsqu’on fait le transit Paf-Morne ou Paf-Ratmanoff. Nous nous rendons à pointe Suzanne pour prospecter et se rendre compte de la présence de chats. Nous n’y resterons que 2 nuits. Nous arrivons dans l’après midi, pas longtemps avant la nuit. La cabane est humide et froide, mes 2 collègues ont froid aux pieds. La 2ème journée, il pleut, il vente, nous n’avons que très moyennement envie de sortir. On profite d’une éclaircie pour faire un tour des environs. Je connaissais déjà la cabane mais je n’avais jamais eu le temps de faire un tour dans le coin. Sur les rochers surplombant la mer, on trouve plusieurs colonies de cormorans et même un poussin d’albatros fuligineux qui a déjà perdu son duvet et qui ne tardera plus à prendre son envol.
Le petit matin, au réveil, le duvet est humide, les vêtements sont humides, heureusement, j’avais prévu des chaussettes sèches et j’utilise la technique infaillible : mettre ses vêtements dans le sac de couchage pour les réchauffer avant de s’habiller. La température extérieure est de -1 / 0 °C, à l’intérieur, elle dépasse difficilement les 5-6°C. Le temps de manger, et il faut repartir. La météo est bonne, la température fraiche mais le vent est tombé. Le soleil donne un peu et sans le vent pour nous refroidir, nous pouvons enfin enlever la gore tex et laisser le soleil nous réchauffer. Après 2h de marche nous voyons un grain nous arriver dessus. En quelques minutes, le nuage arrive sur nous et nous nous retrouvons dans une belle tempête de neige. Le magnifique panorama que nous avions quelques minutes plus tôt se transforme en un brouillard limitant la vue à 50m. L’ambiance est magique, j’aime ces moments là. Surtout quand on est bien équipé et qu’on n’a pas froid. Finalement, nous arrivons à PAF aux alentours de 15h, bien fatigués mais heureux.





vendredi 23 mai 2014

De la sécurité dans des territoires isolés

A Kerguelen, s’il nous arrive un problème

nous ne pouvons pas compter sur le PGHM ou le SAMU ou l’hélicoptère pour nous secourir. L’hôpital le plus proche est à 10 jours de mer. Si nous nous cassons la jambe ou la cheville en manip, là où il nous aura fallu 6h de marche pour venir, il faudra 3 à 4 fois plus de temps pour revenir en portant notre blessé. Nous n’avons aucun moyen de secours à part nous même. C’est pourquoi le dispositif et les règles de sécurités sont vitaux.

Lorsque nous partons en manip,

nous devons impérativement être 3 minimum, avoir averti tous les chefs de service et chef sécurité, minimum 48h à l’avance, être en possession d’une radio VHF qui fonctionne, avec batteries de rechange et d’une trousse à pharmacie. Tout le monde a été formé aux gestes de premiers secours, et chacun a été choisi et sensibilisé aux risques d’une telle sortie. Bref, on n’improvise pas de sortie au dernier moment et on ne part pas seul. Ce sont des règles élémentaires pour quiconque fait de la montagne mais cela peut s’avérer pesant car si l’envie nous prend, un après midi, d’aller nous promener, ce n’est pas toujours possible.

Pour les manipeurs qui partent pour plus d’une journée,

 ils doivent faire une vac (abréviation de vacation, terme marin qui désigne l’échange radio) de départ de transit et une de fin de transit. De façon à ce qu’on sache constamment où les chercher en cas de problème. En plus de ça, toutes les personnes hors base doivent faire une vac quotidienne à 17h30. Chacun son tour, on appelle le BCR (responsable des communications) et une fois que tout le monde s’est identifié, il nous communique la météo. Si nous ratons une vacation, on s’inquiète. Si nous ratons 2 vacations, toute activité sur base stoppe et nous partons immédiatement à la recherche des manipeurs manquants. Vous l’aurez compris, on ne rigole pas avec la sécurité.

Les distances pouvant être importantes,

2 relais radio couvrent l’essentiel du territoire. Le relais 26 situé de l’autre coté du golfe du Morbihan, face à PAF couvre toutes les iles du golfe et quelques sites du sud. Ce relais n’est pas utilisé cet hiver car nous n’avons plus de chaland. Le relais 27 est situé dans les monts du château et couvre toute la péninsule courbet et le massif du Crozier. Ce relais est vital pour toutes les manips de cet hiver. Certains sites encore plus éloignés, plus isolés, se trouvent trop loin des relais (leur portée est de 50km environ) ou alors un relief empêche les ondes de les atteindre. Dans ces cas là, on fournit un téléphone satellite qui, lui, est presque infaillible (parfois, il n’y a pas de satellite au dessus de l’océan antarctique…) mais qui coute un peu plus cher.
Les relais sont des antennes autonomes situées en hauteur (pour mieux réceptionner et être reçu) qui reçoivent un message radio et le ré-émettent. Elles sont alimentées par des batteries rechargées par des panneaux solaires. Etant situés à plus de 600m d’altitude, ces panneaux peuvent être recouverts de neige.
Qu’est ce qui se passe lorsque le relais tombe ?
C’est la panique.

C’est ce qui nous est arrivé Vendredi dernier.

Après 4 jours de tempête avec un vent d’est inhabituel, les panneaux solaires probablement givrés et recouverts de neige n’ont pu recharger les batteries convenablement et le relais a cessé toute émission en pleine vacation quotidienne. A ce moment là, nous étions 3 manip sur le terrain, le BCR commençait à nous donner la météo et ça a coupé d’un coup. Le BCR a alors monté une équipe de secours pour aller changer les batteries et réparer le relais. Ils sont donc partis un peu précipitamment, pas assez préparés et ont vécu une aventure plutôt difficile, engagée et crevante. (Le récit de cette manip de l’extrême est racontée par Antoine sur son blog tafotaaf). Ils ont échoué à 600m du relais, dans le brouillard, dans la neige jusqu’aux genoux, avec 25 kg sur le dos après 6h de marche. Il était alors 15h et ils n’avaient plus que 2h de jour pour rentrer. Ils ont donc déposé les batteries dans un coin abrité et sont rentrés un peu plus légers. Ils sont arrivés après 4h de marche dont 2 de nuit à Jacky où le 4x4 les as récupérés pour les ramener à la base. Après cette déroute, nous avons préparé une seconde manip avec une route tracée au GPS, du matériel adapté, une météo choisie et non subie. Je devais en faire partie mais la météo ayant été meilleure cette semaine, le relais s’est rechargé tout seul, les panneaux solaires ont du dégeler ou du moins en partie. Il n’est donc pas nécessaire pour nous de s’engager dans une telle manip mais les préparatifs que nous avons fait ne seront pas vains et pourront servir pour de futures interventions sur le relais.

Finalement tout repart comme avant.

Notre sécurité est assurée et nous allons faire particulièrement attention à nos communications par radio.
Voilà comment on se rend compte que nous sommes dans un environnement isolé et comment la nature nous rappelle de ne pas confondre vitesse et précipitation.

La vacation quotidienne

est également un évênement important pour mon travail. Une fois que le BCR s’est assuré que toutes les manip sont présentes et qu’elles ont reçu la météo, je prends le relais et fais passer les messages. Ca peut aller du simple mail pour avoir des précisions sur le protocole de manip à une refonte totale du planning à cause d’une annulation de sortie chaland ou d’un retard dans la reproduction d’une espèce suivie. L’été, la vacation quotidienne peut durer jusqu’à 1h30. Je fais même parfois 3 à 4 vacations par jour pour donner des réponses de mail ou des coordonnées GPS de balises à récupérer. L’hiver c’est plus calme. D’abord parce qu’il y a beaucoup moins de manip, ensuite parce que les protocoles sont mieux établis car cela fait plusieurs années qu’ils sont mis en place et ensuite parce que mes amis VSC posent leur questions quand ils sont sur base avant de partir. Le planning est également plus simple à gérer surtout avec l’absence du chaland. Cette vacation est donc moins importante l’hiver.  Cela reste tout de même le seul lien au monde que nous avons lorsque nous partons en manip. Et cela fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles des copains, savoir combien de poussins ont survécu, combien de chats dans les cages, si les transects sont finis … Bref c’est notre moment facebook à nous, que nous allons maintenant réduire au strict minimum pour ne pas décharger inutilement les batteries du relais.
Si vous avez des questions sur notre dispositif de sécu, n’hésitez pas à me contacter.


Sur ce, je repars en manip… à Ratmanoff avec le popchat. La bise à tous!


Et une petite vidéo de la manip blanche à Studer








mardi 20 mai 2014

Studer, le val blanc


Ce jeudi 8 mai, je délègue la représentation de l’IPEV à Antoine et pars en manip à Studer. Rappelez-vous, Studer, c’est ce petit coin de paradis de montagnard là où le plat de la péninsule courbet écrase tout. On nous annonce une météo pas très clémente : fort vent de face avec averses de pluie/neige/grésil. Mais bon, une fois bien équipé, on est bien même avec un sale temps. Après 4h de transit et une courte pause à Jacky, nous arrivons à la cabane de Studer. Il pleut, la luminosité est faible pourtant il est 13h. La cabane est très humide (l’eau ruisselle le long de la paroi… à l’intérieur) et pour couronner le tout, le gaz commence à manquer. Je ne sais pas s’il en restera suffisamment pour les manips jusqu’à OP3 où le ravitaillement est prévu par hélicoptère.
Je suis à Studer pour vérifier l’état de la cabane, point sur lequel on m’a alerté mais aussi pour filer un coup de main aux Ecobiottes Solène et Camille. Il y a également Greg qui découvre le site ébahi et JB pour qui c’est la première manip. On enchaine directement l’après midi en allant récolter les données de station météo autonomes les plus éloignées de la cabane. Seules les 2 filles et moi nous rendons sur les lieux pendant que Greg prend des photos et des vidéos autour de la cabane et JB se repose. Après une courte ascension nous nous retrouvons sur un plateau enneigé, l’ambiance feutrée est géniale et ça me fait plaisir de trouver enfin de la neige.  Nous rentrons tout juste pour la Vac et la nuit.
Le lendemain, nous faisons tous ensemble le trajet jusqu’à une autre station météo. Le temps est grand beau, la neige est présente après seulement quelques mètres d’altitude. Malheureusement, le mauvais temps nous rattrape et nous devons regagner la cabane rapidement.
Le samedi, la neige recouvre tout le sol et interdit tout prélèvement d’insectes. Nous partons donc en balade dans la tourmente histoire de nous dégourdir les jambes et de jouer dans la neige. On retombe direct en enfance à nous rouler par terre, à faire des bonhommes de neige et des batailles de boules de neige. C’est un pur bonheur. Malheureusement, la neige ne tient pas suffisamment pour pouvoir faire du ski ou même de la luge. Tant pis, il faudra patienter jusqu’à Janvier prochain.
Dimanche arrive et il nous faut rentrer. Je garderai les paysages dans ma tête pendant très longtemps. C’était une belle manip.















jeudi 15 mai 2014

I'm a mecanician


Me voici de retour sur base après 2 manips bien sympathiques. Je profite de ces quelques jours pour aller travailler avec Jérome, le mécanicien de la flotille, pour qu’il m’apprenne les connaissances de base à avoir pour travailler sur un moteur de zodiac. Ca tombe bien car on a le moteur de l’ipev à nettoyer et préparer pour l’hiver.

J’ai donc passé une journée à démonter les carburateurs, le circuit de refroidissement … pour nettoyer le tout et le remonter. Je ne dirai pas que je suis un expert mais je saurai entretenir un moteur de zodiac. Certes, ça ne me sert à rien mais ça fait plaisir d’éclaircir un mystère de plus.

Cérémonie du 8 Mai


Comme vous le savez certainement, il n’y a pas ici que des jeunes scientifiques plus ou moins allumés qui passent leur temps en cabane. Nous avons également toute une équipe qui gère la base, sans qui Port aux Français ne serait pas.
Nous avons donc dans notre équipe d’hivernants 16 militaires (fous furieux eux zaussi) qui s’occupent de la centrale électrique, de l’infrastructure, de la flotille … Qui dit militaire dit cérémonie en l’honneur de l’armistice de la seconde guerre mondiale. Nos mili ont donc sorti leurs uniformes et se sont mis en rang pour la revue. La revue est menée par le plus haut gradé sur base, Hervé notre chef centrale. Suivi du Disker, puis du bib et enfin du représentant de l’ipev… devinez qui c’est ?
Malheureusement, ce jour là j’étais en manip, c’est donc Antoine mon remplaçant qui s’y est collé. Une revue, un salut, une montée de drapeau, une marseillaise, un discours puis un buffet pour célébrer ça.  Voilà comment on passe notre 8 Mai aux Kerguelen.

Malheureusement, n’étant pas là, je n’ai pas de photo de l’évènement, vous pouvez tout de même en trouver sur http://www.samuker64.over‐blog.com/

lundi 12 mai 2014

Que la lumière soit!


Une autre histoire pas drôle qui se termine bien. 
Nos électriciens de génie ont réussi, après de longues heures de travail, à réalimenter la partie de la base qui fut privée de courant 3 semaines durant. Pour cela, il a fallu faire une coupure générale d’électricité, la centrale thermique étant coupée une demie journée pour qu’ils puissent démonter une cellule haute tension de secours. Puis une 2ème coupure moins importante pour installer la nouvelle cellule à la place de celle qui a grillé.
Je n’ai donc plus besoin de ma frontale pour aller bosser dans mon entrepôt, et ça c’est appréciable !

Merci les gars !

Je n'ai peur de personne sur mon Massey Ferguson


Jeudi 1er mai, c’est parti pour une manip log. Je pars pour ravitailler les cabanes de Morne et Guetteur (Ratmanoff). Je pilote le gros tracteur avec une remorque chargée à raz bord et Antoine ouvre la voie avec un tracteur moins puissant (et aussi parce qu’il ne connaît pas encore le trajet).
Je pars aussi pour réaliser quelques petits travaux, histoire d’améliorer le quotidien dans ces 2 cabanes très fréquentées cet hiver en raison de l’absence du chaland.
J’emmène avec moi les 2 écobiottes (Camille et Solène) et Vincent Météo. J’ai préparé un grand nombre de touques de nourritures pour un total d’environ 1,5 tonne (voire peut être 2t).
L’été étant fini, le terrain est bien plus détrempé que d’habitude. Il va donc falloir être 2 fois plus vigilant pour ne pas s’ensouiller. Lors des passages difficiles (rivières, passages souilleux, boueux …) Antoine passe devant avec son tracteur certes moins puissant mais plus léger. On a donc eu droit à des passages très délicats où l’eau dépassait l’essieu. Les filles qui voyagent dans des duvets au bout de la remorque ont même eu besoin de lever les pieds pour ne pas se faire tremper. Bref, c’est l’aventure, la vraie !
Mise à part ça, le temps n’est pas très clément, fort vent, températures assez froides, ce n’est pas le meilleur moment pour faire des travaux. En même temps il n’y a pas vraiment de bon moment pour ça ici. Avec l’aide de mes manipeurs, j’ai donc pu m’essayer à l’électricité, à la plomberie et à la menuiserie. Rien de bien extraordinaire mais une accumulation de petits plus qui fait plaisir.
Le boulot mis à part, nous avons pu nous balader sur la pointe Morne et pointe de l’ornithologie où les cormorans vivent sur les rochers et falaises. Nous croisons également des cracous, des albas sur nid, des papous, des eleph, bref la routine. Mais quelle belle routine !
Nous avons également le droit à un magnifique coucher de soleil à Morne. Puis à un extraordinaire lever de soleil à Rat sur une colonie de manchots enneigés.
Le tout ponctué de succulents repas (Nouvelles spécialités culinaires : Cornes de gazelles, Fajitas, Nam, Pêches au thon mayo) de petits apéros et de gros dodo (eh oui, lorsqu’il fait nuit de 17h30 à 7h et qu’on s’éclaire à la bougie ou au panneau solaire, on ne veille pas tard généralement.
Un dernier coup d’œil aux poussins et c’est déjà l’heure de rentrer. Que le temps passe vite en manip.


Colo de cormorans à Morne
Cormorans juvéniles


Cormorans adultes

coucher de soleil à Morne

Coucher de soleil à Morne

Cracous

lever de soleil à rat

lever de soleil à rat 4

lever de soleil à rat

neige sur la colo de rat 2

neige sur la colo de rat 3

neige sur la colo de rat

Pointe de l'ornitho

Pointe Morne

Tracteurs devant Morne


Ecobiotes au travail

Kerfour Market

lever de soleil à rat 3

Solène

mercredi 7 mai 2014

Les histoires se finissent toujours bien en général


Des nouvelles de notre vaillant navigateur hollandais. Après maintes tentatives, nous avons réussi à remettre son bateau à flots. Profitant de grandes marées, la pelleteuse allait creuser un chenal dans l’axe du bateau à marée basse, et à marée haute, le bateau poussait sur le moteur et tirait sur le bout d’amarrage. En 3 marées successives, ils ont grappillé mètre après mètre pour finalement sortir le bateau de son échouage.
S’ensuivit une tournée de champagne offerte à totoche que votre fervent narrateur a malheureusement raté pour cause de départ en manip. Mais ne t’inquiète pas Guy, nous avons trinqué à ta santé.
Le moteur ayant lâché à la fin de l’opération, Guy et le Treize Beaufort (son fier destrier des vents et des vagues) sont repartis à la faveur d’un beau vent arrière pour sortir de l’anse. Je n’ai malheureusement pas pu y assister pour les fameuses raisons nommées ci-dessus. Eh oui! il s’en passe des choses quand j’ai le dos tourné.
Et voilà notre marin qui nous quitte pour voguer vers de nouvelles aventures avec, pour commencer, une escale réparation en Australie.

Bon vent, bonne mer Guy !