L’hiver est là. Cela se ressent sur le moral des troupes. Il
fait froid et il faut se motiver pour chausser ses grolles et sortir dans le
froid. Aujourd’hui je dois partir pour pointe Suzanne avec le popchat. Pointe Suzanne
est à l’est de PAF, le vent soufflant généralement d’Ouest en Est. Mais là, les
perturbations en ont décidé autrement et le vent vient de l’est, apportant une
forte humidité (il n’y a pas de montagne à l’est pour nous protéger
contrairement à d’habitude). Il y a toujours une petite appréhension avant de
sortir et le temps de se réchauffer en marchant. Le vent est froid et mes
collègues qui n’ont pas pris de lunettes ou de masque ont les yeux en pleurs. Il
faut trouver un coin abrité du vent le temps de manger notre sandwich sous
peine de se geler les mains. Heureusement, pointe Suzanne est la pointe au bout
de la presqu’ile du prince de Galles dont les plateaux culminent à 200m. Il y a
donc suffisamment de relief pour se cacher du vent. Ce n’est pas aussi facile
lorsqu’on fait le transit Paf-Morne ou Paf-Ratmanoff. Nous nous rendons à
pointe Suzanne pour prospecter et se rendre compte de la présence de chats. Nous
n’y resterons que 2 nuits. Nous arrivons dans l’après midi, pas longtemps avant
la nuit. La cabane est humide et froide, mes 2 collègues ont froid aux pieds.
La 2ème journée, il pleut, il vente, nous n’avons que très
moyennement envie de sortir. On profite d’une éclaircie pour faire un tour des
environs. Je connaissais déjà la cabane mais je n’avais jamais eu le temps de
faire un tour dans le coin. Sur les rochers surplombant la mer, on trouve
plusieurs colonies de cormorans et même un poussin d’albatros fuligineux qui a
déjà perdu son duvet et qui ne tardera plus à prendre son envol.
Le petit matin, au réveil, le duvet est humide, les vêtements sont humides, heureusement, j’avais prévu des chaussettes sèches et j’utilise la technique infaillible : mettre ses vêtements dans le sac de couchage pour les réchauffer avant de s’habiller. La température extérieure est de -1 / 0 °C, à l’intérieur, elle dépasse difficilement les 5-6°C. Le temps de manger, et il faut repartir. La météo est bonne, la température fraiche mais le vent est tombé. Le soleil donne un peu et sans le vent pour nous refroidir, nous pouvons enfin enlever la gore tex et laisser le soleil nous réchauffer. Après 2h de marche nous voyons un grain nous arriver dessus. En quelques minutes, le nuage arrive sur nous et nous nous retrouvons dans une belle tempête de neige. Le magnifique panorama que nous avions quelques minutes plus tôt se transforme en un brouillard limitant la vue à 50m. L’ambiance est magique, j’aime ces moments là. Surtout quand on est bien équipé et qu’on n’a pas froid. Finalement, nous arrivons à PAF aux alentours de 15h, bien fatigués mais heureux.carnet de voyages dans les iles de la désolation. 1 an au milieu de l'océan entre terre, ciel et mer...
samedi 24 mai 2014
vendredi 23 mai 2014
De la sécurité dans des territoires isolés
A Kerguelen, s’il nous arrive un problème
nous ne pouvons pas compter sur le PGHM ou le SAMU ou
l’hélicoptère pour nous secourir. L’hôpital le plus proche est à 10 jours de
mer. Si nous nous cassons la jambe ou la cheville en manip, là où il nous aura
fallu 6h de marche pour venir, il faudra 3 à 4 fois plus de temps pour revenir
en portant notre blessé. Nous n’avons aucun moyen de secours à part nous même.
C’est pourquoi le dispositif et les règles de sécurités sont vitaux.
Lorsque nous partons en manip,
nous devons impérativement être 3 minimum, avoir averti tous les chefs de service et chef sécurité, minimum 48h à l’avance, être en possession
d’une radio VHF qui fonctionne, avec batteries de rechange et d’une trousse à
pharmacie. Tout le monde a été formé aux gestes de premiers secours, et chacun
a été choisi et sensibilisé aux risques d’une telle sortie. Bref, on
n’improvise pas de sortie au dernier moment et on ne part pas seul. Ce sont des
règles élémentaires pour quiconque fait de la montagne mais cela peut s’avérer
pesant car si l’envie nous prend, un après midi, d’aller nous promener, ce n’est
pas toujours possible.
Pour les manipeurs qui partent pour plus d’une journée,
ils doivent faire une
vac (abréviation de vacation, terme marin qui désigne l’échange radio) de
départ de transit et une de fin de transit. De façon à ce qu’on sache
constamment où les chercher en cas de problème. En plus de ça, toutes les
personnes hors base doivent faire une vac quotidienne à 17h30. Chacun son tour,
on appelle le BCR (responsable des communications) et une fois que tout le monde
s’est identifié, il nous communique la météo. Si nous ratons une vacation, on
s’inquiète. Si nous ratons 2 vacations, toute activité sur base stoppe et nous
partons immédiatement à la recherche des manipeurs manquants. Vous l’aurez
compris, on ne rigole pas avec la sécurité.
Les distances pouvant être importantes,
2 relais radio couvrent l’essentiel du territoire. Le relais 26 situé de l’autre coté du golfe du Morbihan, face à PAF couvre toutes les
iles du golfe et quelques sites du sud. Ce relais n’est pas utilisé cet hiver
car nous n’avons plus de chaland. Le relais 27 est situé dans les monts du
château et couvre toute la péninsule courbet et le massif du Crozier. Ce relais est vital pour toutes les manips de cet hiver. Certains sites encore plus
éloignés, plus isolés, se trouvent trop loin des relais (leur portée est de 50km
environ) ou alors un relief empêche les ondes de les atteindre. Dans ces cas
là, on fournit un téléphone satellite qui, lui, est presque infaillible
(parfois, il n’y a pas de satellite au dessus de l’océan antarctique…) mais qui
coute un peu plus cher.
Les relais sont des antennes autonomes situées en hauteur
(pour mieux réceptionner et être reçu) qui reçoivent un message radio et le
ré-émettent. Elles sont alimentées par des batteries rechargées par des
panneaux solaires. Etant situés à plus de 600m d’altitude, ces panneaux peuvent
être recouverts de neige.
Qu’est ce qui se passe lorsque le relais tombe ?
C’est la panique.
C’est ce qui nous est arrivé Vendredi dernier.
Après 4 jours de tempête avec un vent d’est inhabituel, les
panneaux solaires probablement givrés et recouverts de neige n’ont pu recharger
les batteries convenablement et le relais a cessé toute émission en pleine
vacation quotidienne. A ce moment là, nous étions 3 manip sur le terrain, le
BCR commençait à nous donner la météo et ça a coupé d’un coup. Le BCR a alors
monté une équipe de secours pour aller changer les batteries et réparer le
relais. Ils sont donc partis un peu précipitamment, pas assez préparés et ont
vécu une aventure plutôt difficile, engagée et crevante. (Le récit de cette
manip de l’extrême est racontée par Antoine sur son blog tafotaaf). Ils ont
échoué à 600m du relais, dans le brouillard, dans la neige jusqu’aux genoux, avec
25 kg sur le dos après 6h de marche. Il était alors 15h et ils n’avaient plus
que 2h de jour pour rentrer. Ils ont donc déposé les batteries dans un coin
abrité et sont rentrés un peu plus légers. Ils sont arrivés après 4h de marche
dont 2 de nuit à Jacky où le 4x4 les as récupérés pour les ramener à la base.
Après cette déroute, nous avons préparé une seconde manip avec une route tracée au GPS, du matériel adapté, une météo
choisie et non subie. Je devais en faire partie mais la météo ayant été meilleure
cette semaine, le relais s’est rechargé tout seul, les panneaux solaires ont du
dégeler ou du moins en partie. Il n’est donc pas nécessaire pour nous de
s’engager dans une telle manip mais les préparatifs que nous avons fait ne
seront pas vains et pourront servir pour de futures interventions sur le relais.
Finalement tout repart comme avant.
Notre sécurité est assurée et nous allons faire
particulièrement attention à nos communications par radio.
Voilà comment on se rend compte que nous sommes dans un
environnement isolé et comment la nature nous rappelle de ne pas confondre
vitesse et précipitation.
La vacation quotidienne
est également un évênement important pour mon travail. Une
fois que le BCR s’est assuré que toutes les manip sont présentes et qu’elles
ont reçu la météo, je prends le relais et fais passer les messages. Ca peut aller
du simple mail pour avoir des précisions sur le protocole de manip à une
refonte totale du planning à cause d’une annulation de sortie chaland ou d’un
retard dans la reproduction d’une espèce suivie. L’été, la vacation quotidienne
peut durer jusqu’à 1h30. Je fais même parfois 3 à 4 vacations par jour pour
donner des réponses de mail ou des coordonnées GPS de balises à récupérer.
L’hiver c’est plus calme. D’abord parce qu’il y a beaucoup moins de manip, ensuite parce que les protocoles sont mieux établis car cela fait plusieurs
années qu’ils sont mis en place et ensuite parce que mes amis VSC posent leur
questions quand ils sont sur base avant de partir. Le planning est également
plus simple à gérer surtout avec l’absence du chaland. Cette vacation est donc
moins importante l’hiver. Cela reste
tout de même le seul lien au monde que nous avons lorsque nous partons en
manip. Et cela fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles des copains, savoir
combien de poussins ont survécu, combien de chats dans les cages, si les
transects sont finis … Bref c’est notre moment facebook à nous, que nous allons
maintenant réduire au strict minimum pour ne pas décharger inutilement les
batteries du relais.
Si vous avez des questions sur notre dispositif de sécu,
n’hésitez pas à me contacter.
Et une petite vidéo de la manip blanche à Studer
mardi 20 mai 2014
Studer, le val blanc
Ce jeudi 8 mai, je délègue la représentation de l’IPEV à Antoine et pars en manip à Studer. Rappelez-vous, Studer, c’est ce petit coin
de paradis de montagnard là où le plat de la péninsule courbet écrase tout. On
nous annonce une météo pas très clémente : fort vent de face avec averses
de pluie/neige/grésil. Mais bon, une fois bien équipé, on est bien même avec un
sale temps. Après 4h de transit et une courte pause à Jacky, nous arrivons à la
cabane de Studer. Il pleut, la luminosité est faible pourtant il est 13h. La
cabane est très humide (l’eau ruisselle le long de la paroi… à l’intérieur) et
pour couronner le tout, le gaz commence à manquer. Je ne sais pas s’il en
restera suffisamment pour les manips jusqu’à OP3 où le ravitaillement est prévu
par hélicoptère.
Je suis à Studer pour vérifier l’état de la cabane, point
sur lequel on m’a alerté mais aussi pour filer un coup de main aux Ecobiottes
Solène et Camille. Il y a également Greg qui découvre le site ébahi et JB pour
qui c’est la première manip. On enchaine directement l’après midi en allant
récolter les données de station météo autonomes les plus éloignées de la cabane.
Seules les 2 filles et moi nous rendons sur les lieux pendant que Greg prend des photos et des vidéos autour de la cabane et JB se repose. Après une courte
ascension nous nous retrouvons sur un plateau enneigé, l’ambiance feutrée est
géniale et ça me fait plaisir de trouver enfin de la neige. Nous rentrons tout juste pour la Vac et la
nuit.
Le lendemain, nous faisons tous ensemble le trajet jusqu’à
une autre station météo. Le temps est grand beau, la neige est présente après
seulement quelques mètres d’altitude. Malheureusement, le mauvais temps nous
rattrape et nous devons regagner la cabane rapidement.
Le samedi, la neige recouvre tout le sol et interdit tout
prélèvement d’insectes. Nous partons donc en balade dans la tourmente histoire
de nous dégourdir les jambes et de jouer dans la neige. On retombe direct en
enfance à nous rouler par terre, à faire des bonhommes de neige et des
batailles de boules de neige. C’est un pur bonheur. Malheureusement, la neige
ne tient pas suffisamment pour pouvoir faire du ski ou même de la luge. Tant
pis, il faudra patienter jusqu’à Janvier prochain.
Dimanche arrive et il nous faut rentrer. Je garderai les paysages dans ma tête pendant très longtemps. C’était une belle manip.jeudi 15 mai 2014
I'm a mecanician
Me voici de retour sur base après 2 manips bien
sympathiques. Je profite de ces quelques jours pour aller travailler avec
Jérome, le mécanicien de la flotille, pour qu’il m’apprenne les connaissances
de base à avoir pour travailler sur un moteur de zodiac. Ca tombe bien car on a
le moteur de l’ipev à nettoyer et préparer pour l’hiver.
J’ai donc passé une journée à démonter les carburateurs, le
circuit de refroidissement … pour nettoyer le tout et le remonter. Je ne dirai pas
que je suis un expert mais je saurai entretenir un moteur de zodiac. Certes, ça ne
me sert à rien mais ça fait plaisir d’éclaircir un mystère de plus.
Cérémonie du 8 Mai
Comme vous le savez certainement, il n’y a pas ici que des
jeunes scientifiques plus ou moins allumés qui passent leur temps en cabane.
Nous avons également toute une équipe qui gère la base, sans qui Port aux Français
ne serait pas.
Nous avons donc dans notre équipe d’hivernants 16 militaires
(fous furieux eux zaussi) qui s’occupent de la centrale électrique, de l’infrastructure,
de la flotille … Qui dit militaire dit cérémonie en l’honneur de l’armistice de
la seconde guerre mondiale. Nos mili ont donc sorti leurs uniformes et se sont
mis en rang pour la revue. La revue est menée par le plus haut gradé sur base,
Hervé notre chef centrale. Suivi du Disker, puis du bib et enfin du
représentant de l’ipev… devinez qui c’est ?
Malheureusement, ce jour là j’étais en manip, c’est donc
Antoine mon remplaçant qui s’y est collé. Une revue, un salut, une montée de
drapeau, une marseillaise, un discours puis un buffet pour célébrer ça. Voilà comment on passe notre 8 Mai aux
Kerguelen.
Malheureusement, n’étant
pas là, je n’ai pas de photo de l’évènement, vous pouvez tout de même en
trouver sur http://www.samuker64.over‐blog.com/
lundi 12 mai 2014
Que la lumière soit!
Une autre histoire pas drôle qui se termine bien.
Nos
électriciens de génie ont réussi, après de longues heures de travail, à
réalimenter la partie de la base qui fut privée de courant 3 semaines durant.
Pour cela, il a fallu faire une coupure générale d’électricité, la centrale
thermique étant coupée une demie journée pour qu’ils puissent démonter une
cellule haute tension de secours. Puis une 2ème coupure moins importante pour
installer la nouvelle cellule à la place de celle qui a grillé.
Je n’ai donc plus besoin de ma frontale pour aller bosser
dans mon entrepôt, et ça c’est appréciable !
Merci les gars !
Je n'ai peur de personne sur mon Massey Ferguson
Jeudi 1er mai, c’est parti pour une manip log.
Je pars pour ravitailler les cabanes de Morne et Guetteur (Ratmanoff). Je
pilote le gros tracteur avec une remorque chargée à raz bord et Antoine ouvre la
voie avec un tracteur moins puissant (et aussi parce qu’il ne connaît pas
encore le trajet).
Je pars aussi pour réaliser quelques petits travaux,
histoire d’améliorer le quotidien dans ces 2 cabanes très fréquentées cet hiver
en raison de l’absence du chaland.
J’emmène avec moi les 2 écobiottes (Camille et Solène) et
Vincent Météo. J’ai préparé un grand nombre de touques de nourritures pour un
total d’environ 1,5 tonne (voire peut être 2t).
L’été étant fini, le terrain est bien plus détrempé que
d’habitude. Il va donc falloir être 2 fois plus vigilant pour ne pas
s’ensouiller. Lors des passages difficiles (rivières, passages souilleux,
boueux …) Antoine passe devant avec son tracteur certes moins puissant mais
plus léger. On a donc eu droit à des passages très délicats où l’eau
dépassait l’essieu. Les filles qui voyagent dans des duvets au bout de la
remorque ont même eu besoin de lever les pieds pour ne pas se faire tremper.
Bref, c’est l’aventure, la vraie !
Mise à part ça, le temps n’est pas très clément, fort vent,
températures assez froides, ce n’est pas le meilleur moment pour faire des
travaux. En même temps il n’y a pas vraiment de bon moment pour ça ici. Avec
l’aide de mes manipeurs, j’ai donc pu m’essayer à l’électricité, à la plomberie
et à la menuiserie. Rien de bien extraordinaire mais une accumulation de petits plus qui fait plaisir.
Le boulot mis à part, nous avons pu nous balader sur la
pointe Morne et pointe de l’ornithologie où les cormorans vivent sur les
rochers et falaises. Nous croisons également des cracous, des albas sur nid, des
papous, des eleph, bref la routine. Mais quelle belle routine !
Nous avons également le droit à un magnifique coucher de
soleil à Morne. Puis à un extraordinaire lever de soleil à Rat sur une colonie
de manchots enneigés.
Le tout ponctué de succulents repas (Nouvelles spécialités
culinaires : Cornes de gazelles, Fajitas, Nam, Pêches au thon mayo) de
petits apéros et de gros dodo (eh oui, lorsqu’il fait nuit de 17h30 à 7h et
qu’on s’éclaire à la bougie ou au panneau solaire, on ne veille pas tard
généralement.
Un dernier coup d’œil aux poussins et c’est déjà l’heure de
rentrer. Que le temps passe vite en manip.
Colo de cormorans à Morne |
Cormorans juvéniles |
Cormorans adultes |
coucher de soleil à Morne |
Coucher de soleil à Morne |
Cracous |
lever de soleil à rat |
lever de soleil à rat 4 |
lever de soleil à rat |
neige sur la colo de rat 2 |
neige sur la colo de rat 3 |
neige sur la colo de rat |
Pointe de l'ornitho |
Pointe Morne |
Tracteurs devant Morne |
Ecobiotes au travail |
Kerfour Market |
lever de soleil à rat 3 |
Solène |
mercredi 7 mai 2014
Les histoires se finissent toujours bien en général
Des nouvelles de notre vaillant navigateur hollandais. Après
maintes tentatives, nous avons réussi à remettre son bateau à flots. Profitant
de grandes marées, la pelleteuse allait creuser un chenal dans l’axe du bateau
à marée basse, et à marée haute, le bateau poussait sur le moteur et tirait sur
le bout d’amarrage. En 3 marées successives, ils ont grappillé mètre après
mètre pour finalement sortir le bateau de son échouage.
S’ensuivit une tournée de champagne offerte à totoche que
votre fervent narrateur a malheureusement raté pour cause de départ en manip.
Mais ne t’inquiète pas Guy, nous avons trinqué à ta santé.
Le moteur ayant lâché à la fin de l’opération, Guy et le
Treize Beaufort (son fier destrier des vents et des vagues) sont repartis à la
faveur d’un beau vent arrière pour sortir de l’anse. Je n’ai malheureusement
pas pu y assister pour les fameuses raisons nommées ci-dessus. Eh oui! il s’en
passe des choses quand j’ai le dos tourné.
Et voilà notre marin qui nous quitte pour voguer vers de
nouvelles aventures avec, pour commencer, une escale réparation en Australie.
Bon vent, bonne mer Guy !
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